FOUCARVILLE EN NORMANDIE

LE PLUS GRAND CAMP DE PRISONNIERS ALLEMANDS EN EUROPE

UNE PAGE D'HISTOIRE

Le 6 juin 1944, les armées alliées débarquent en France, occupée depuis 1940 par les Allemands.

Quelques jours plus tard, les autorités américaines créent, à Foucarville, en Normandie, le camp de transit n° 1 ; il devient quelques mois plus tard l’un des plus grands camps de prisonniers militaires allemands en Europe – des Allemands, des Autrichiens, des Hongrois, etc., tous capturés sous uniforme de l’armée allemande : le Continental Central Prisoners of War Enclosure (CCPWE) 19 est créé.
Sous commandement américain, le  CCPWE 19 verra passer plus de 100 000 captifs, véritable monde hors du monde jusqu’en février 1946, date de sa dissolution. Il disparaît alors sans laisser de traces dans le paysage.

Un musée pour faire œuvre d’histoire et penser la paix

 Le musée de la captivité de guerre allemande – le premier entièrement consacré à ce sujet – entend faire connaître une histoire largement méconnue, pourtant fondatrice de l’après-1945.

  • Côté allemand, à travers quatre camps, il évoque le sort de 11 millions de soldats vaincus et de ceux qui les attendent, reflet du bouleversement de toute une société.
  • Côté allié, il interroge les paradoxes d’une captivité de guerre en temps de paix, utilisée pour reconstruire les pays vainqueurs grâce au travail des prisonniers.

Comment sort-on de la guerre pour construire une paix durable ?

Longtemps reléguée dans l’oubli et la honte, cette captivité de masse engage une question politique essentielle : comment éviter, après 1945, de reproduire les erreurs commises après 1918 ? La rééducation des prisonniers devient ainsi un enjeu majeur de la stabilisation du continent.

 

Un musée d’histoire en dialogue avec le présent

Ancré dans les archives exceptionnelles du camp de Foucarville, le musée adopte une perspective transnationale et comparative en mettant en miroir trois autres camps de prisonniers allemands, en France, au Royaume-Uni et en Pologne. L’exposition permanente, centrée sur le sort des vaincus, sera prolongée par des expositions temporaires abordant d’autres formes de captivité, passées ou contemporaines. Il s’agit d’un musée du temps présent : expliquer le présent par le passé, mais aussi montrer comment le présent éclaire notre lecture de l’histoire.

Sensible aux souffrances que le nazisme a provoquées en Europe, le projet entend intégrer la perception des crimes nazis dans cet enjeu que fut la sortie de guerre après la défaite de l’Allemagne et la façon dont les puissances détentrices de captifs l’ont résolu à l’échelle des camps de prisonniers de guerre allemands.

La rééducation des prisonniers devient ainsi un enjeu majeur de la stabilisation du continent.

Nous aider...

Pour réussir à écrire fidèlement cette page encore méconnue de l’histoire européenne, nous devons compléter les collections. Nous faisons donc appel à votre soutien afin de nous aider à :

Élargir le « Cercle des témoins » encore vivants et celui de leurs descendants directs, prêts à témoigner par écrit ou par oral

Trouver des documents de l’époque  archives, journaux intimes, objets en lien avec, notamment, le camp CCPWE19, le dépôt n° 14 à Douai,  le dépôt n° 152 à Saint-Aubagne, le camp de Sosnowiec en Pologne, et le camp britannique,

Collecter toute information qui contribuerait à une meilleure connaissance de ce sujet.

Trois générations après la fin de la guerre, alors que les derniers témoins de cette période peuvent encore passer le relais et que l’Europe fait à nouveau l’expérience de la guerre, notre projet entend saisir un moment historique pour explorer la captivité des prisonniers militaires en Normandie et l’insérer dans une histoire transnationale.

 UN PROJET D’ENVERGURE INTERNATIONALE

Notre projet est soutenu par des organismes publics, de grands mécènes, plusieurs institutions françaises comme

le Service Historique de la Défense (SHD), l’Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD) ou encore les Archives départementales du Nord, mais également internationales telles que les Bundesarchiv, les Deutches Tagebucharchiv (DTA), ou le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), sans oublier notre « Cercle des témoins et descendants directs » très actif (allemands, américains et normands).

Notre projet s’inscrit dans une démarche désintéressée. Il sera exclusivement porté par l’Association Warren J. Kennedy, à but non lucratif.    

UNE INFORMATION,
UN TÉMOIGNAGE,
DES QUESTIONS SUR LE PROJET ?

LES DATES-CLÉS

1944-47
CCPWE19

Ouverture du camp de transit n°1 le 9 juin 1944. Il deviendra rapidement un camp permanent - le CCWPE19 - devant l'afflux de prisonniers. Le camp sera fermé en 1946 puis démantelé en 1947.

2021
Création de la Fondation Warren J. Kennedy

La Fondation abrite le fonds Kennedy ainsi que tous les fonds d' archives donnés au futur musée. Elle est habilitée à percevoir le mécénat français, européen et international pour le futur musée.

2022
Première étude de faisabilité

Les prémices d'un musée se dessinent. Une étude exhaustive du contexte local et l'encouragement des collectivités permettent d'envisager la création d'un musée.

2023
Création de l’Association Warren J. Kennedy, maitre d’ouvrage ; étude de programmation

L'étude de programmation est confiée à l'agence Kantara (AMO)

2024
Lancement de l’appel d’offres de maîtrise d’œuvre

Le jury sélectionne le 7 novembre l'agence TRACKS architectes, accompagnée d'une équipe de scénographes, paysagistes, désigner, graphistes, médias, ingénieurs ...

2025
Conception et réalisation du bâtiment comme du parcours,

Premières esquisses du projet. Phase APS ( avant-projet sommaire) en mars ; phase APD (avant projet définitif) en juin. Dépôt du permis de construire.

2026-2027
Travaux
Travaux

Travaux de construction du musée

2028
Ouverture prévue du musée, 80 ans après le démantèlement du camp.

Ouverture du musée au public