Article publié dans La Presse de la Manche – 20 juin 2024
L’envie de renforcer l’amitié franco-allemande
DOUZE ÉTUDIANTS franco-allemands de la Fondation Adenauer, présidée par Anja Czymmeck, ont visité les sites mémoriels du Débarquement.
Le député Philippe Gosselin a souhaité rencontrer ces jeunes venus de diverses universités le vendredi 14 juin, à Foucarville, devant la stèle qui rappelle qu’ici même se trouvait un camp de prisonniers. Benoit Lenoël et Anne Broilliard ont publié en 2017 un livre concernant ce camp construit par le génie américain, avec l’aide des prisonniers eux-mêmes.
Bientôt un musée
Ce camp comprenait 74 baraquements et 1435 tentes, trois theätres, dont un de 400 places servant à l’occasion de cinéma et de salle de bal, une école à ciel ouvert pompeusement dénommée « University», trois citernes… et aussi un hôpital de 1000 lits. Il accueillait jusqu’à 60000 prisonniers dont 218 généraux et 4 amiraux sous le commandement du lieutenant-colonel américain Warren J. Kennedy, un chef de camp humaniste. Philippe Gosselin rappelait l’importance d’une réconciliation entre les deux pays après avoir été libéré du nazisme. «La paix n’est hélas plus une évidence», ajoutait-il en faisant référence à l’Ukraine.
Jens Münster, député allemand de Rhénanie-Palatinat, l’un des seize États fédérés composant l’Allemagne, s’exprimait ainsi: «Considérons la Paix pour faire avancer l’Europe». À Foucarville, là où se situait le camp de prisonniers, un musée devrait voir le jour bientôt.
M. B.
