Tout projet architectural se déroule en une succession de phases, bien cadrées, qui apportent chacune leur pierre à l’édifice.
Après l’esquisse, l’Avant-Projet Sommaire (APS) fait son apparition le 12 mars 2025…
Dans notre cas, l’APS est une étude architecturale, paysagère, scénographique dont le but est de vérifier « le réalisme, la faisabilité et le coût approximatif du chantier ».
Sur le plan architectural, les façades, les ouvertures, le bardage extérieur, les matériaux intérieurs – bois, béton brut, verre – prennent lentement vie. Le plan du parcours muséal, des locaux techniques, des bureaux, des réserves, est pratiquement stabilisé.
Et la scénographie entre en scène : les premières propositions d’agencement des espaces de visite, l’intégration des multimédias, des projections et des fonds sonores, puis l’éclairage tantôt violent, tantôt intime, en relation directe avec le message délivré. Sur les murs, au sol, le graphisme s’inscrit, au plus près des objets, des archives ; le mobilier apparait, à la fois élégant et sobre, imaginé pour mettre en valeur le document unique, l’objet qui, mis en contexte, raconte l’histoire ; les cartes immenses qui permettent de comprendre enjeux et contextes se dessinent sur les murs…

Tout est proposé, rien n’est figé
Tout est proposé, discuté, modifié, supprimé, inventé afin d’accompagner au plus près le message qui doit être compris par le public, qui devra aiguiser l’esprit critique des scolaires, ouvrira des perspectives des adultes, et modifiera la vision des visiteurs à leur sortie du musée. À ce stade, tout est proposé, rien n’est figé. La remise de l’APS par l’ensemble de la maîtrise d’œuvre est précédée par de nombreuses réunions intermédiaires entre les acteurs, de mises au point, de questionnements, de choix parfois difficiles, avec un maître mot : la cohérence du parcours. Et un casse-tête pour tous : la gestion des flux ! Les visiteurs individuels, les groupes d’adultes, les visites de scolaires, le parcours enfant, l’accessibilité des personnes en situation de handicap… Tous doivent pouvoir circuler sans embouteillages, sans files d’attente, de la manière la plus fluide possible : les groupes doivent pouvoir se rassembler, les individuels doivent s’asseoir comme aller dans la boutique, le tout sur plus de 1000 m2. La ruche est en marche… Encore trois mois pour faire rentrer les collections, soigneusement sélectionnées pour délivrer le bon message, au bon endroit ; encore trois mois pour imaginer précisément les espaces extérieurs, les aires de stationnement, la dépose des autocars, l’évacuations des eaux pluviales, les gaines de chauffage, etc. Rendez-vous le 6 juin, pour l’Avant-Projet définitif (APD). Mais c’est une autre histoire… et un autre billet