Le musée de Foucarville rappelle que « la dénazification était possible »
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Par Eric Marie Article publié dans Ouest France le 15 décembre 2025
Un musée sera bien créé à Foucarville, sur le site qui a vu passer plus de 100 000 prisonniers allemands, après le Débarquement de juin 1944. Son ouverture est souhaitée en 2028.
« Ce projet de premier musée sur la captivité de guerre en Europe libérée est exceptionnel », comme l’affirme Catherine Brunaud-Rhyn, vice-présidente du Département. Vendredi 12 décembre, le conseil départemental a officiellement lancé le projet de musée à Foucarville, sur le site qui a accueilli plus de 100 000 prisonniers allemands, entre juin 1944 et début 1947.
« Une histoire que très peu de gens connaissent »
En 2021, la Fondation Warren J. Kennedy (le lieutenant-colonel américain commandant du camp) a été créée. Elle sanctuarise tous les dons d’archives remis par la fille de Warren J. Kennedy, mais aussi par des enfants de prisonniers allemands. En mai dernier, le Comité du Débarquement avait révélé les esquisses de ce musée. « Une histoire que très peu de gens connaissent et un site sur lequel il ne reste plus aucun vestige », expliquait alors Jean Quétier, président du Comité du Débarquement.
» Ce musée révèle une autre facette du Débarquement. «
Philippe Gosselin, député
« Il ne s’agit pas d’un énième musée, prévient Maryse Le Goff, conseillère départementale du canton de Carentan. Ce sera un musée différent. » Il se veut comme un « outil de médiation », « tissant des liens avec le présent ». Le projet prévoit un bâtiment de 1 370 m² sur un site de 1,3 ha, situé entre le bourg de Ravenoville et l’ancien camp de Foucarville. Un jardin mémorial symbolisant le camp sera également créé. Le budget, évalué à onze millions d’euros, prévoit pour moitié un financement de l’Europe. Le Dépar- tement et la Région apportant chacun 200 000 € de subventions. L’association prenant la moitié à sa charge, par le biais de mécénats et le recours à l’emprunt.
« Ce musée révèle une autre facette du Débarquement, estime le député Philippe Gosselin, pour qui Foucarville a démontré que la dénazification était possible. » Les travaux pourraient commencer en mars 2026, pour une ouverture au public prévue au printemps 2028.
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